C’est un chapitre important et il eut été dommage de
l’éviter. De par l’imagerie de la couleur, nous pouvons atteindre des concepts
philosophiques et ésotériques.
Rouge : est la couleur qui frappe le plus l’imagination. C’est la couleur du sang, du diable, du feu et de la matière. On trouve dans le pays des croix, des maisons, des bois, des monts, des ponts, des eaux, un homme, rouges. On peut y trouver une certaine valeur initiatique de recherche de soi. Elle est durtout liée au lien avec la terre, le sang. Pas mal de toponymes commencent par rouge, rood pour finir en aard (terre). A signaler que la patronne des ardesses belges (Arduina) hérite de cette valeur explicative. On trouvera ainsi des toponymes : Ardooie. Mais le rode flamand se traduit en ster et signifie essartage (abattre des arbres pour les cultures). Rouge traduit du neerlandais pourrait ainsi avoir une signification double, dont cette dernière est la plus plausible, car l'activité humaine se déploie dans le masssacre de la forêt. C'est donc bien le sang de la terre que l'idée véhicule, et la transformation.
Vert : peut
être l’idée d’un chemin, d’une vallée, d’un bois, d’un champ, d’un mont, etc.
sans qu’ils n’aient la couleur verte absolument. C’est une des couleurs du
diable mais c’est aussi la couleur de la nature féconde, de la régénération au
même titre que l’homme vert, the green man qui la féconde. C’est donc, en
général, une nature particulière associée à l’endroit, et l’idée de cette
nature est héritée d’un autre temps. Par extension, les chemins et chaussées
vertes sont souvent d’anciennes voies, romaines pour la plupart après avoir été
préromaines.
Noir : arrive
en troisième position avant le blanc. Il est son contraire dans l’idée du sens
de la recherche verticale. Il est souvent associé au diable ou à la recherche
des énergies sombres. Noir peut être le chien, la fontaine, le cheval, le mont,
le champ, etc. en allusion au caractère sombre ou dit sombre de ces lieux.
C’est un révélateur aussi important que l’idée chrétienne du diable associé aux
cultes païens.
Blanc : aussi
est le cheval, la maison, la croix, le bois, la ferme, le mont, les terres,
l’eau etc. dans la vision lumineuse que nous avons de ces choses. Le cerf noir
peut devenir le cerf blanc ; le cheval noir peut devenir le cheval blanc
(ce qui est souvent le cas) et les exemples se suivent. Le blanc est plus
associé à la révélation d’une chose. Tout comme le noir, le blanc s’inscrit
dans une vision duelle des choses.
Bleu : est la
couleur de l’océan. C’est pourquoi on le trouve surtout dans la région côtière.
Or : est une
couleur qui apparaît tardivement dans cette imagerie. Il représente le soleil
et le chemin de la foi ou le résultat (trésor) d’une quête, disons, d’ordre
alchimique.
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