Le diable - Le mal


Nous en avons déjà parlé ailleurs. C’est un indicateur précieux et répandu. En plus des pierres du diable, nous trouvons des pavées, des ponts du diable, des allusions à la bête ou au démon, des allusions à la tentation comme « tout-lui-faut » ou au malin.
 


Le mal

Ce dossier est à rajouter à la statistique sur les mentions faites sur le diable puisque la notion de mal y est associée et les deux occupent la même zone géographique. Je pense qu’il est inutile de commenter cette liste tant elle est explicite.
 
Disons simplement que les lieux y associés sont des lieux de pratique paienne et que hormis la dichotomie bien-mal, mouvement spirituel pré-chrétien, le paganisme a été ciblé très tôt par le christianisme comme source du mal. Le mal ne devenait plus réel mais politico-religieux. Une manière de faire quand votre système est corrompu, détourner l'attention sur l'adversaire.
Le cornu fut ensuite associé au diable lors des pratiques sorcières, ce qui confondit le dieu pré-celtique (dieu de fertilité) à la notion de péché, de commerce. Or, le cornu est une des toutes premières figures du panthéon en tant que garant de l'avenir des hommes. Un panthéon signifie polythéisme qui devient hénothéiste quand une figure de proue placée au-dessus. Le panthéisme, lui, prône une culte naturaliste, dieu dont la nature. En ce sens, le cornu (Cernunnos) est un modèle du dieu Pan. Ses successeurs sortirent peu à peu du culte naturaliste pour devenir humanistes. Enfin, le polythéisme (dieux épars) et le hénothéisme (un chef des dieux) donnèrent progressivement le pas au monothéisme (dieu puissant dont les autres émanent). La tendance patriarchale fit reculer les préoccupations naturalistes et matérielles au profit des spirituelles. Le cornu devenait le démon, l'ennemi à abattre .

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